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Présentation :Le modèle des stades a été initialement développé par Elizabeth Kübler-Ross pour décrire les étapes du mourir (1969). Ce modèle a ensuite été appliqué aux étapes successives de deuil que traverseraient les personnes endeuillées (Bowlby, 1980 ; Parkes, 1983). Il fût très largement diffusé et est repris dans la plupart des livres de vulgarisation sur les processus de deuil à travers le monde. Ainsi, il est largement utilisé tant par les professionnels de la santé que dans la population générale comme une référence quasi universelle pour expliquer les processus et les réactions de deuil que les personnes présentent au cours du temps après une perte significative (que ce soit un décès ou non). Dès la fin des années 1980 et plus récemment, ce modèle a cependant fait l’objet d’évaluations critiques qui sont rarement reprises ou discutées dans les textes, notamment le fait que les preuves scientifiques ne le confirment pas. Ainsi, il semble que la diffusion de ce modèle, simple, ordonné, qui permettrait aux professionnels et aux proches d’anticiper les réactions d’une personne endeuillée, a favorisé l’émergence de plusieurs mythes persistants aujourd’hui sur le deuil et l’aide qu’on peut apporter aux personnes endeuillées. Une attention particulière sera portée sur le fait qu’il fût compris et appliqué de manière normative alors que l’intention première de ce modèle était avant tout de comprendre les réactions de deuil que peuvent présenter les personnes endeuillées. Sur base des données de la littérature, je présenterai donc l’origine, le développement de ce modèle, les avantages mais aussi les inconvénients de son application. Enfin, je clôturerai l’exposé en présentant une perspective centrée sur la personne qui permet de mieux comprendre la diversité des réactions de deuil à travers le temps et dès lors comment accompagner les personnes endeuillées. |
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