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Présentation :"La gestion des symptômes en fin de vie face aux contraintes temporelles" Si la gestion des symptômes de fin de vie est bien une priorité en soins palliatifs pour soulager au plus vite et au mieux, il n’en reste pas moins qu’elle doit s’intégrer dans la gestion temporelle d’une organisation de soins, qu’elle relève du cadre hospitalier, de celui d’une MRS ou du domicile. Les contraintes temporelles en milieu hospitalier, surtout dans des services « aigus » comme la médecine interne, l’oncologie, la gériatrie…sont probablement les plus systématisées par l’ampleur des rouages à coordonner. C’est ainsi que chaque patient se voit réveillé à 5h du matin par la veilleuse de nuit qui prend sa tension artérielle, pour « avancer» le travail de ses collègues de jour…A 7h, on lui propose une toilette parfois très « rythmée » pour accueillir les différents prestataires de soins. Le plateau du repas lui est déposé à un horaire quasi militaire même si le patient n’a plus aucun appétit, voire même est dans un état comateux…les familles ont quant à elles un créneau horaire souvent limité pour profiter du patient et peut-être de leurs derniers moments communs. Le « planning » d’un patient hospitalisé peut donner le tournis…Mais qu’en est-il du patient en fin de vie ? Echappe-t-il pour autant à toutes ces contraintes de tâches et au temps qu’elles nécessitent ? La machine hospitalière peut-elle être mise sur « pause » pour une minorité de patients palliatifs dans un service aigu où la majorité des soins ont une visée curative ? Comment arriver à concilier les réalités des patients, des proches et des soignants dans un espace-temps bien défini, sachant que pour chacun, le rapport au temps est bien différent ? Là où le soignant doit réagir en un laps de temps très court pour soulager une dyspnée aigue ou des vomissements incoercibles, la famille attend de son côté le temps des informations pour être rassurée sur l’action menée et le patient quant à lui n’a parfois même pas le temps d’anticiper sa symptomatologie difficile… Ouvrons une réflexion réaliste mais néanmoins motivante sur la manière d’aborder cette problématique afin que le « temps » ne soit pas seulement une contrainte dans la gestion des symptômes de nos patients en fin de vie mais le substrat fertile d’un accompagnement de qualité qui concilie les réalités et les attentes de chacun. |
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