Dynamisme palliatif - Vers un accompagnement spécifique des résidents à pathologie évolutive ?

par Martine Fischer Martine Fischer est directrice du Centre de soins Saint-Joseph de Moresnet

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L’unité de soins palliatifs de notre intercommunale INAGO compte aujourd’hui 26 ans d’existence dont 21 ans en tant que structure hospitalière, un quart de siècle d’existence durant lequel le constat suivant a été maintes fois confirmé : certains patients nécessitant un accompagnement palliatif ont une espérance de vie se chiffrant en mois, voire en années.

La configuration architecturale d’une de nos institutions, le Centre de soins Saint-Joseph de Moresnet, qui contient dans les mêmes murs l’unité de soins palliatifs et une MRS pure, a permis, progressivement, l’hébergement de ces patients en maison de repos afin de leur assurer des soins palliatifs au long cours. Mais cette prise en charge s’est bien vite heurtée aux difficultés suivantes : la formation du personnel, les craintes du personnel  face à la prise en charge de pathologies méconnues en MRS, les spécificités de ces résidents (l’âge, les soins, le projet de vie, les besoins affectifs et relationnels, l’accompagnement de l’entourage, les réflexions sur la fin de vie...).

Face à ces difficultés/spécificités, nous avons fait le choix, en 2014, de créer une unité de vie spécifique en nous concentrant sur les pathologies neurologiques-coma, cérébro-lésion, pathologies neurodégénératives (Huntington, SLA ...) et, grâce à un encadrement adapté et à la mise en place de trajets de soins, après 3 ans de fonctionnement, nous sommes convaincus que l’hébergement en MRS au sein d’unités spécifiques est le bon choix pour du « long care » en soins palliatifs.