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Soins intensifs palliatifs à domicile ? Antalgie intrathécale lombaire et intraventriculaire cérébrale

 

En attente 

par le Dr Vincent Brouillard et Bénédicte De Bo

Le Docteur Vincent Brouillard est anesthésiste, réanimateur et détenteur du DIU 'Capacité et évaluation de la douleur' - Lille II

Bénédicte De Bo est infirmière, membre de l'équipe de seconde ligne au domicile ARCSPHO - Tournai

Photo De Bo Bz

Contenu :

L'antalgie du patient oncologique en fin de vie ou en cours de traitement reste un challenge en 2017. La pharmacopée actuelle associée à une prise en charge globale est primordiale dans la prise en charge du patient mais semble encore malheureusement parfois inadéquate ou insuffisante. Pour ces patients les plus difficiles à soulager ou qui présentent trop d'effets secondaires de leur traitement antalgique, des alternatives sont possibles. Il s'agit du fameux "palier IV" de l'OMS dont on entend parfois parler mais que l'on utilise quasiment jamais malgré une littérature pourtant explicite.

Notre expérience tente à montrer que les techniques invasives sont une aide précieuse mais qu'elles doivent s'inscrire exclusivement dans une approche globale et nécessitent une collaboration quotidienne entre les différents intervenants. Ce n'est que par une interaction permanente entre l'hôpital, le médecin traitant, la plate-forme mobile, les infirmièr(e)s, le patient et sa famille que ce type de technique peut être utilisée. Notre but étant de permettre au patient, s'il le souhaite, de terminer ses jours au domicile, mais dans de bonnes conditions. Cela nécessite des intervenants une très grande disponibilité.

Si ces techniques paraissent invasives à première vue, elles sont plus efficaces, présentent moins d'effets secondaires qu'une escalade sans limite de traitements insatisfaisants pour le patient, sa famille et ses soignants. Il est marquant de constater qu'elles rendent de l'autonomie au patient et sont plus une aide à la mobilisation, voire au voyage alors que nous aurions pensé à première vue qu'elles cloueraient le patient au domicile ou à l'hôpital.